Sri Aurobindo (1872 – 1950)
Révolutionnaire, poète, philosophe, yogi…
SRI AUROBINDO est né le 15 août 1872 à Calcutta. A l’âge de sept ans, sa famille, l’envoie faire ses études en Angleterre, où il se familiarisera avec l’Occident.
En 1893, à l’âge de vingt ans, il quitte Cambridge couvert de prix (anglais, français, latin et grec). Il revient dans son pays pour trouver son père décédé, mais aussi la situation politique et sociale de l’Inde profondément choquante et injuste.
Après quelques années partagées entre un poste de professeur de français et d’anglais à l’Université d’état de Baroda (dont il deviendra vice-doyen), et le secrétariat particulier du Maharadja de l’état, Sri Aurobindo quitte le Gujérat et s’installe en 1906 à Calcutta pour se lancer ouvertement dans le combat politique qui lui tient à cœur. Il commence parallèlement sa recherche intérieure, non pour s’évader dans les sphères supérieures, mais comme un pouvoir d’action dans ses activités révolutionnaires contre l’occupant anglais.
À la tête du quotidien Bande Mataram (« Salut à la Mère Inde ») dont l’influence est considérable, leader acclamé dans la lutte pour l’indépendance, il sera bientôt accusé d’avoir participé à un attentat contre un magistrat britannique et passera un an en prison en attendant son procès. Cette année d’isolement forcé lui fera toucher un problème plus profond, celui de la transformation de la nature humaine. De la libération de l’Inde, il passe à une philosophie axée sur l’avenir de l’homme, l’âge nouveau de l’Esprit et l’apparition d’une espèce nouvelle.
Acquitté, il reprend la lutte et publie un hebdomadaire, le Karmayogin. Mais en 1910, poursuivi et espionné par la police anglaise, menacé de déportation, il se réfugie en territoire français, à Pondichéry.
Là commence son vrai travail intérieur. Il se plonge dans la méditation et le yoga, il va à la racine du problème humain, dans la conscience cellulaire qui recèle le secret de notre évolution future.
Durant ces années passées à Pondichery il écrit l’Ayra, revue de synthèse philosophique, entretient une abondante correspondance avec ses disciples, et compose un grand poème épique: « Savitri ».
Se retirant en 1926, Sri Aurobindo confie la responsabilité de l’Ashram à la Mère: une française, Mirra Alfassa née à Paris, le 21 Février 1878 et arrivée à Pondichery en mars 1914. Après la disparition de Sri Aurobindo, le 5 décembre 1950, la Mère poursuivit l’oeuvre commune jusqu ‘au 17 novembre 1973.
Ses écrits :
• Le Guide du yoga
• La Vie divine, (4 volumes)
• Métaphysique et Psychologie
• La Pratique du yoga intégral
• De la Grèce à l’Inde
• Trois Upanishads (Ishâ, Kena, Mundaka)
• La Bhagavad Gitâ
• L’Idéal de l’unité humaine
• Lettres sur le yoga, 6 tomes
• La Synthèse des yoga – Tome 1 : Le Yoga des œuvres
• La Synthèse des Yoga – Tome 2 : Le Yoga de la connaissance intégrale, Le Yoga de l’amour divin
• La Synthèse des Yoga – Tome 3 : Le Yoga de la perfection de Soi
• Pensées et aphorismes, 2 tomes, éd. Buchet Chastel.
• Le Cycle humain
• La manifestation supramentale sur la terre
• L’Idéal de l’unité humaine
• Savitri (poème mystique et épique en plusieurs chants)
• Conversations avec Pavitra
• Jours de prison, 1975, Éditions Sri Aurobindo Ashram, Pondichéry.
Son message :
Selon Aurobindo, dans le Védanta intégral, la philosophie spirituelle est une des quatre voies de l’évolution comme l’occultisme, la pratique des yogas (l’expérience spirituelle) et la religion.
(Pami les yogas, on trouve le Karma yoga ou voie de l’action désintéressée, Tantra yoga ou voie de la canalisation des énergies, Bakti yoga ou voie de la dévotion, Ajna yoga ou voie de la connaissance, Raja yoga ou voie méditative de « contact » divin direct).
En tant que telle, elle permet une ouverture du mental à toutes les possibilités y compris celles qui le dépassent…
Aurobindo caractérise la conscience humaine comme une conscience mentale…
La conscience mentale humaine englobe selon lui une conscience vitale héritée des animaux et une conscience physique héritées des premières formes de vie.
Au-delà des plus hautes cimes supraconscientes de la conscience mentale, Aurobindo affirme qu’il nous est possible d’expérimenter un “supramental”, qui est une connaissance directe de la vérité aujourd’hui connaissable indirectement et partiellement par notre intelligence mentale :
(…) “Par supramental, j’entends la Conscience de vérité… par laquelle le Divin connaît non seulement sa propre essence et son être propre, mais aussi sa manifestation”.
Le yoga intégral élaboré par Aurobindo voudrait permettre la progression spirituelle individuelle et collective vers ce nouvel état.
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